Le Royaume-Uni continue d'explorer d'autres options pour aider l'Azerbaïdjan dans le processus de déminage, selon l'Ambssadeur britannique à Bakou (Interview)
Paris / Lagazetteaz
Le Royaume-Uni continue d'explorer d'autres options pour apporter les connaissances et le soutien du Royaume-Uni afin d'aider l'Azerbaïdjan dans le processus de déminage, a communiqué à Lagazetteaz l'Ambassadeur du Royaume-Uni en Azerbaïdjan, James Sharp.
Selon M. Sharp, il est clair que l'Azerbaïdjan est confronté à une tâche énorme pour s'occuper de toutes les mines et munitions non explosées.
« Je suis heureux que le Gouvernement britannique, les entreprises britanniques et les citoyens britanniques contribuent à sauver des vies. Des experts britanniques travaillent déjà ici pour aider aux opérations de déminage, et nous continuons à explorer d'autres options pour apporter les connaissances et le soutien du Royaume-Uni dans ce domaine, éventuellement par le biais de notre Ministère de la Défense », a dit l'Ambassadeur.
Il a fait remarquer que les entreprises britanniques participent aux opérations de déminage. Une entreprise britannique a par exemple fourni des équipements de déminage et des formations pour sécuriser le terrain du nouvel aéroport de Fuzouli : « Je prévois que davantage d'entreprises britanniques s'impliqueront dans ce qui sera une tâche à long terme ».
Après avoir noté que l'action contre les mines ne se limite pas au déminage, M. Sharp a ajouté qu'il est également important de veiller à ce que les gens - en particulier les enfants - soient conscients des risques : « Nous avons donc soutenu l'Agence natinale du déminage de l'Azerbaïdjan [ANAMA] pour la sensibilisation aux mines dans les zones touchées par les mines terrestres et les munitions non explosées. En mai, je me suis rendu à Tartar pour voir certains de ces matériels de sensibilisation aux mines, tels que des panneaux et des affiches, et j'ai rencontré des personnes qui bénéficient directement de ce programme ».
Plus généralement, a-t-il noté, le Royaume-Uni fait depuis longtemps campagne pour l'éradication des mines terrestres antipersonnel mortelles qui tuent et blessent les gens sans discernement : « C'est pourquoi nous avons interdit l'utilisation de ces mines terrestres et signé le traité d'Ottawa en 1997. J'encourage l'Azerbaïdjan à le signer également ».
« Ici, je devrais également mentionner que nous saluons le récent accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour échanger des cartes des champs de mines et des détenus. J'espère qu'il y aura d'autres accords de ce type, qui sont importants pour des raisons humanitaires », a ajouté le diplomate britannique.
Répondant à la question de savoir si la Grande-Bretagne est intéressée à participer au processus de restauration des terres libérées de l'Azerbaïdjan, le diplomate a exprimé la certitude que les entreprises britanniques voudront certainement participer à ces projets.
« Nous nous félicitons de l'accent mis par le président Ilham Aliyev sur l'énergie verte et les villes intelligentes. Les entreprises britanniques ont beaucoup à offrir dans ces secteurs. J'ai donc été heureux de constater que le Ministère azerbaïdjanais de l'Énergie et BP ont récemment signé un accord de mise en œuvre pour construire une centrale solaire dans cette région. Je pense que c'est un grand moment pour la participation des entreprises britanniques à la construction d'une "zone verte" dans les territoires restitués. C'est non seulement une bonne chose pour l'Azerbaïdjan, mais aussi un soutien à l'effort mondial de lutte contre le changement climatique », a-t-il noté.
L'Ambassadeur a d'ailleurs indiqué qu'en ce qui concerne les autres secteurs, les opportunités dans l'exploitation minière, le tourisme et l'agriculture ont toutes été évoquées lors de la récente visite du Secrétaire d'État britannique au Ministère du Commerce international, Graham Stuart.
« Et il y aura sans doute un besoin de services de santé et d'éducation, où les entreprises britanniques sont fortes. J'espère donc que les entreprises britanniques seront impliquées, même si nous devons garder à l'esprit que la reconstruction des territoires sera un long processus compte tenu du nombre de mines terrestres et de munitions non explosées qui s'y trouvent », a estimé M. Sharp.
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Texte par Nargiz Sadikhova
