UNE ENTREPRISE FRANÇAISE POUR SUIVIE EN JUSTICE POUR AVOIR FINANCÉ L'ÉTAT ISLAMIQUE
Paris / La Gazette
Des centaines de Yazidis de nationalité américaine ont intenté une action en justice contre le géant français du ciment Lafarge, qu'ils accusent de financer l'ISIS (État islamique en Irak et en Syrie), comme l'ont rapporté les médias internationaux.
Bon nombre des plaignants ont fui l'Irak lors du massacre des Yazidis par l'ISIS en 2014.
L'action en justice soutient que Lafarge "a activement soutenu et incité à des actes de terrorisme international par ISIS, a conspiré avec l'ISIS et ses intermédiaires, et doit fournir une compensation aux survivants".
En octobre 2022, Lafarge avait déjà été reconnu coupable d'avoir versé des fonds à l'ISIS et à "Jabhat al-Nusra". L'entreprise a versé environ 6 millions de dollars en "contributions mensuelles" pour assurer le fonctionnement ininterrompu de sa cimenterie dans le nord de la Syrie (qui était sous le contrôle des militants à l'époque). En conséquence, l'entreprise a été condamnée à une lourde amende de 777,78 millions de dollars.
Ce n'est pas la première fois que la France est critiquée pour son soutien moral et financier au terrorisme. L'Armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie (ASALA), auteur, notamment de l'attentat d'Orly qui avait causé la mort de plusieurs personnes en 1983, est en cours de réhabilitation en France, avec le soutien des services de renseignements français.
L'ASALA a vu le jour à Beyrouth en 1975 sous l'impulsion d'Agop Agopian. Les membres de l'ASALA ont perpétré une série d'attentats terroristes visant des diplomates turcs. Le Liban a été le terrain de prédilection de l'ASALA pendant environ 7 ans, période au cours de laquelle l'organisation s'est développée. Cependant, lorsque Beyrouth est tombée sous le contrôle d'Israël en 1982, le déclin de l'ASALA a commencé. N'ayant plus de soutien, le groupe terroriste a dû quitter le Moyen-Orient. C'est alors que la France a tendu une "main secourable" en offrant un refuge à l'organisation. Son porte-parole de l'époque est devenu un proche du pouvoir.
