LE GROUPE CHINOIS BYD LANCE LA PRODUCTION D'AUTOBUS ÉLECTRIQUES EN AZERBAÏDJAN
Paris / La Gazette
La compagnie Electrify Azerbaijan et la société chinoise BYD ont signé un accord-cadre visant à moderniser la flotte d'autobus de passagers en Azerbaïdjan.
Cet accord couvre l'achat de bus électriques, leur entretien, ainsi que l'établissement et la localisation de la production de bus électriques en Azerbaïdjan. Le contrat final devrait être signé en septembre de cette année.
BYD prévoit d'investir 60 millions de dollars en Azerbaïdjan, en créant de nouvelles zones de production pour les camions électriques légers, les véhicules électriques pour les services municipaux et les voitures particulières électriques à partir de 2026, avec la production de batteries pour le stockage de l'énergie à partir de 2028. D'ici 2025, BYD commencera également à produire localement des pièces détachées en Azerbaïdjan, la localisation devant couvrir 40 % du coût total des autobus d'ici 2030.
BYD est devenu le leader mondial en 2023 en vendant un nombre record de 3 millions de véhicules à énergie nouvelle. L'entreprise est réputée pour ses innovations dans les domaines de l'automobile, de l'électronique, des batteries électriques, des énergies renouvelables et du transport ferroviaire.
Dans un premier temps, BYD investira 34 millions de dollars dans la production de bus électriques dans une nouvelle usine située dans le parc industriel chimique de Soumgaït, visant un volume de production annuel de 500 unités pour répondre à la demande intérieure et aux opportunités d'exportation. Une fois l'usine opérationnelle, la demande d'autobus électriques de l'Azerbaïdjan sera satisfaite par la production nationale.
Parallèlement, "BakuBus" achètera 160 bus électriques et 100 stations de recharge à BYD, et prévoit de mettre ces bus en service à Bakou d'ici le 31 octobre 2024.
Le premier bus électrique BYD a été mis en service à Bakou en avril 2023. Plus tard dans l'année, en décembre, une navette électrique pour passagers de la marque chinoise Yutong a été ajoutée à la flotte de bus dans le cadre d'un programme pilote de mobilité.
Entre 2016 et 2023, plus de 61 % de la flotte de bus de passagers de Bakou a été modernisée avec 1 044 navettes modernes de taille moyenne et grande, dont 76 % sont alimentées par des moteurs au GNL. L'ensemble du parc devrait être composé de bus électriques d'ici 2028.
L'accord de coopération avec BYD, signé avant la conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 29) qui se tiendra en Azerbaïdjan en novembre, souligne l'engagement de Bakou en faveur des efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.
L'Azerbaïdjan a confirmé les engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris de 2015 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 35 % d'ici 2030 et les porter à 40 % d'ici 2050.
Bakou a signé l'Accord de Paris de 2015, un traité juridiquement contraignant sur le changement climatique, en avril 2016 et travaille depuis activement à la réalisation des objectifs fixés par le gouvernement.
L'Accord de Paris fixe des objectifs à long terme pour guider toutes les nations à réduire considérablement les émissions mondiales de gaz à effet de serre et à maintenir l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Il ajoute que les nations doivent poursuivre leurs efforts pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et reconnaît que cela réduirait considérablement les risques et les impacts du changement climatique.
Il appelle également les signataires à évaluer périodiquement les progrès collectifs accomplis dans la réalisation de l'objet de cet accord et de ses objectifs à long terme, ainsi qu'à fournir un financement aux pays en développement afin d'atténuer le changement climatique, de renforcer la résilience et d'améliorer les capacités d'adaptation aux effets du climat.
La transition des sources traditionnelles vers les énergies alternatives fait partie des priorités du gouvernement azerbaïdjanais. Les énergies renouvelables devraient représenter 30 % de la production d'électricité de l'Azerbaïdjan d'ici 2030. Selon les estimations, le potentiel d'énergie renouvelable de l'Azerbaïdjan s'élève à 37 000 MW, dont 10 000 ont été dévoilés après la libération des territoires du pays de l'occupation arménienne en 2020.
Le potentiel de l'énergie éolienne représente 59,2 % du potentiel global d'énergie renouvelable de l'Azerbaïdjan. L'énergie solaire arrive en deuxième position avec un potentiel total de 8 000 MW. La biomasse, la géothermie et l'hydroélectricité (à l'exception des grandes centrales hydroélectriques) sont également considérées comme des énergies renouvelables prometteuses, avec respectivement 900 MW, 800 MW et 650 MW.
Le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne dispose également d'un potentiel d'énergie renouvelable de 157 GW.
