NICE : UN CONCERT COMMÉMORATIF CONSACRÉ AU 30ÈME ANNIVERSAIRE DE LA TRAGÉDIE DE KHODJALY
Paris / La Gazette
Un concert commémoratif dédié au 30e anniversaire du génocide de Khodjaly s'est tenu à Nice.
Le concert a été organisé par l'Association des Amis de l'Azerbaïdjan en France avec l’aimable soutien de la Fondation Heydar Aliyev et du Comité d'Etat chargé de la Diaspora azerbaïdjanaise.
L'événement a réuni Jérôme Lambert, député de la Charente, président de l'Association des Amis de l'Azerbaïdjan, Arda Ulutas, consul général de Turquie à Marseille, des personnalités publiques et politiques, et des représentants de la diaspora azerbaïdjanaise.
S'exprimant avant le concert, le président de l'Association des Amis de l'Azerbaïdjan, Jérôme Lambert, a informé le public sur les événements de Khodjaly. Il a regretté que la population d'Europe occidentale ait peu d'informations sur cette tragédie, et de manière générale sur le conflit arméno-azerbaïdjanais. Le député a comparé le génocide de Khodjaly à la tragédie de 1944 à Oradour sur Glane, en France, qui a tué 643 personnes, ainsi qu’au massacre de My Laï, qui a été perpétré par un bataillon américain en 1968 pendant la guerre du Vietnam et a tué plus de 500 personnes.
« Le massacre de Khodjaly reste une tragédie indélébile de l’Histoire de l’Azerbaïdjan. Cet événement atroce doit trouver sa place dans la mémoire collective, comme Oradour sur Glane et comme My Laï. Ses auteurs doivent être poursuivis et condamnés, comme le furent les auteurs ou responsables des massacres précédemment cités. La France, qui s’enorgueillit d’être la Patrie de naissance des Droits de l’Homme, doit prendre la mesure de la tragédie perpétrée à Khodjaly et, d’une façon plus générale, l’ensemble des tragédies que l’épuration ethniques qui s’est déroulée en Arménie à l’encontre des populations azerbaïdjanaises, à la fin des années 80. Cette mémoire ne peut être effacée, et elle ne doit pas l’être car la paix ne peut se construire que sur un devoir de vérité et de justice ! » a-t-il déclaré.
Le compositeur Pierre Thilloy, qui a participé à la soirée commémorative, a évoqué les 20 ans de relations amicales avec l'Azerbaïdjan, les raisons de la création de l'œuvre sur Khodjaly et ce que cet événement tragique signifiait pour lui.
Exprimant son admiration pour la musique et la culture nationales lors de ses nombreuses visites en Azerbaïdjan, le compositeur a déclaré qu'il partageait les joies et les peines de ses amis. La tragédie de Khodjaly a été l'un des moments les plus dramatiques de cette période sombre de l'histoire de l'Azerbaïdjan.
En composant « Khojaly 613 » , une pièce pour violon solo, clarinette et quatuor à cordes dédiée aux victimes de Khodjaly, Pierre Thilloy a voulu partager le chagrin de ses amis azerbaïdjanais. Il a aussi cherché ainsi à attirer l’opinion publique internationale sur un fait qui résonne dans l’histoire contemporaine de manière d’autant plus brutale qu’elle provoque, dans cette même opinion internationale, un silence assourdissant…
Ensuite, les compositions des compositeurs azerbaïdjanais et internationaux Fikret Amirov, Gara Garayev, Granado et Barber, ont été interprétés.
Les informations sur Khojaly et le programme du concert ont suscité un grand intérêt parmi les participants au concert.
Dans le cadre de l'événement, des documents sur les réalités de la tragédie de Khodjaly et des CD de « Khojaly 613 » ont été distribués au public.
A noter que la première présentation de l’œuvre « Khojaly 613 », dédiée à la mémoire des victimes de Khodjaly, a eu lieu le 21 février 2013 à l'église Saint-Roche à Paris.
