AFFRONTEMENTS ENTRE ARMÉNIE ET AZERBAÏDJAN : BAKOU ANNONCE LA MORT DE 21 SOLDATS SUPPLÉMENTAIRES
Paris / La Gazette
Le cessez-le-feu était respecté jeudi 15 septembre à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan après deux jours d'affrontements entre ces deux pays du Caucase qui ont fait plusieurs morts, menaçant de torpiller un processus de paix fragile.
La Russie, médiateur traditionnel dans cette région, avait annoncé une trêve dès mardi matin, mais celle-ci avait été violée pendant deux jours.
Mercredi, l'Arménie a indiqué avoir perdu 105 militaires. Bakou, de son côté, a annoncé ce jeudi la mort de 21 soldats supplémentaires lors d'affrontements frontaliers avec l'Arménie cette semaine, portant son bilan à 71 militaires azerbaïdjanais tués.
Paix fragile
Ces affrontements sont les plus intenses depuis une guerre entre les deux pays en 2020 pour le contrôle, qui a fait plus de 6 500 morts et a conduit Erevan à restituer des territoires à Bakou qu'il occupait depuis la première guerre du Karabakh qui avait éclaté dans les années 1990. Les nouveaux affrontements menacent de faire dérailler un processus de paix parrainé par l'Union européenne. Le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian s'étaient d'ailleurs réunis à Bruxelles le 31 août, deux semaines avant le début des combats.
Les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques rivales, sont historiquement compliquées. Avant la guerre en 2020, les deux pays s'étaient déjà affrontés dans les années 1990, un conflit qui a fait plus de 30 000 morts.
