AU MOINS 22 SOLDATS DE LA PAIX DE L'ONU BLESSES LORS DE LEUR RETRAIT D'UNE BASE DANS LE NORD DU MALI
Paris / La Gazette
Quelque 22 soldats de la paix des Nations Unies ont été blessés dans le nord du Mali après que leur convoi a été touché par deux engins explosifs improvisés (EEI) alors qu'ils poursuivaient leur retrait du pays dans un contexte de détérioration de la sécurité.
Il y a eu six incidents depuis que les soldats de la paix ont quitté leur base dans le nord de Kidal le 31 octobre pour faire le voyage d'environ 350 km vers Gao, blessant au total au moins 39 soldats de la paix, a déclaré lundi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
"Samedi, le convoi a rencontré deux autres engins explosifs improvisés près de la ville d'Anefis", a affirmé M. Dujarric à la presse à New York, précisant qu'il ne savait pas si les engins étaient là depuis longtemps ou si les soldats de la paix étaient délibérément visés.
Les blessés ont été évacués par avion pour être soignés à Gao, a-t-il ajouté.
Huit soldats de la paix ont été blessés et évacués le 1er novembre et sept autres vendredi dernier à la suite de l'explosion d'engins explosifs improvisés.
En juin, les dirigeants militaires du Mali ont ordonné le départ de la force de maintien de la paix de près de 15 000 hommes, connue sous le nom de MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali).
Le retrait devrait être achevé d'ici le 31 décembre, malgré l'aggravation du conflit dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Le camp de Kidal, qui comptait environ 850 soldats de la paix et 150 autres membres du personnel de la mission, était le troisième et dernier camp de la MINUSMA à être évacué dans la région de Kidal. Une alliance de groupes armés à dominante touareg, qui a récemment relancé une rébellion contre l'État, a affirmé avoir pris le pouvoir peu après le départ de la MINUSMA.
La force de maintien de la paix a été établie par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2013 et a initialement contribué à rétablir un certain calme dans les régions du nord. Mais la violence a persisté et la MINUSMA a été de plus en plus entravée par les tensions et les restrictions gouvernementales depuis que le Mali s'est associé au groupe mercenaire russe Wagner en 2021.
Le Conseil de sécurité a voté la fin de son mandat le 30 juin.
