LAMPEDUSA : URSULA VON DER LEYEN ET GIORGIA MELONI VISITENT L'ÎLE ITALIENNE CONFRONTÉE À L'AFFLUX DE MIGRANTS
Paris / La Gazette
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a visité un centre d'accueil de migrants sur l'île italienne de Lampedusa, après que la Première ministre du pays a exhorté l'Union européenne à apporter son aide pour faire face aux arrivées de petites embarcations.
Plus de 8 000 migrants sont arrivés sur l'île au cours des trois derniers jours.
La Première ministre Giorgia Meloni a déclaré que l'Italie était soumise à une "pression insoutenable".
Mme von der Leyen a reconnu dimanche qu'il s'agissait d'un "défi européen qui nécessite une réponse européenne".
Lors d'une conférence de presse avec Mme Meloni, elle a félicité les habitants de Lampedusa pour le soutien qu'ils ont apporté aux migrants, qui, selon elle, sont arrivés sur l'île "en raison de son emplacement".
Elle s'est engagée à renforcer l'aide au transfert des migrants hors de Lampedusa et à intensifier la lutte contre les passeurs qui permettent des voyages dangereux et illégaux.
Le problème ne peut être résolu par l'Italie seule, a insisté Mme Meloni. Il touche actuellement "les frontières, les pays frontaliers", mais il concernera bientôt "tous" les États membres de l'Union européenne.
Mme Meloni milite en faveur d'un blocus naval de l'Union européenne afin d'empêcher les bateaux de traverser la Méditerranée pour atteindre les côtes italiennes.
La Croix-Rouge italienne a précisé samedi qu'elle s'occupait d'environ 2 500 personnes dans un centre d'accueil conçu pour 400 arrivants.
Près de 126 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année, soit environ le double de la même période en 2022.
Mme Meloni a expliqué samedi qu'elle appelait Mme von der Leyen "à prendre personnellement conscience de la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés" et à "accélérer immédiatement" la mise en œuvre d'un accord avec la Tunisie.
Ce pays d'Afrique du Nord est devenu le principal point de départ des migrants africains qui tentent de rejoindre l'Europe.
L'accord de l'UE, signé en juillet, est soutenu par 110 millions d'euros (118 millions de dollars) de fonds européens pour mettre fin au trafic, renforcer les frontières et renvoyer les migrants.
