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LES ÉTATS-UNIS, LE ROYAUME-UNI ET LE CANADA SANCTIONNENT L'ANCIEN GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE DU LIBAN

10 Août 2023 20:59 (UTC+01:00)
LES ÉTATS-UNIS, LE ROYAUME-UNI ET LE CANADA SANCTIONNENT L'ANCIEN GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE DU LIBAN
LES ÉTATS-UNIS, LE ROYAUME-UNI ET LE CANADA SANCTIONNENT L'ANCIEN GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE DU LIBAN

Paris / La Gazette

Les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont imposé des sanctions à l'ancien gouverneur de longue date de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, qui a été accusé de corruption.

Les pays ont annoncé ces sanctions jeudi, accusant M. Salamé d'avoir contribué à l'effondrement de l'État de droit au Liban par des actes de corruption qui l'ont enrichi, lui et ses associés.

« M. Salamé a abusé de sa position de pouvoir, probablement en violation de la loi libanaise, pour s'enrichir et enrichir ses associés en faisant transiter des centaines de millions de dollars par des sociétés écrans à plusieurs niveaux pour investir dans l'immobilier européen », a déclaré le département du Trésor des États-Unis dans un communiqué.

Les sanctions s'appliquent également au frère de l'ex-gouverneur, Raja Salamé, et à son ancienne assistante, Marianne Hoayek. Washington et Londres ont également sanctionné Anna Kosakova, qui a un enfant avec Riad Salamé, et les États-Unis ont choisi de sanctionner également son fils Nady Salamé.

Les sanctions gèlent les avoirs de Riad Salamé et de ses associés et interdisent les transactions entre eux et les citoyens ou les entreprises des États-Unis.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a martelé que les sanctions envoyaient le message que les pays « ne toléreront pas les actes de corruption importants qui ont contribué à l'effondrement économique du Liban ».

M. Salamé a nié les allégations de corruption et a insisté qu'il les contesterait, ajoutant que certains de ses avoirs avaient déjà été gelés dans le cadre d'enquêtes antérieures.

L'ancien gouverneur en disgrâce de la banque centrale, connue sous le nom de Banque du Liban, a quitté son poste le 31 juillet, après l'avoir occupé depuis 1993. Autrefois considéré comme un génie de la finance, M. Salamé a aujourd'hui un héritage terni par l'effondrement du secteur bancaire libanais et les accusations de corruption portées contre lui dans son pays et à l'étranger.

En février, le Liban l'a accusé de détournement de fonds, de blanchiment d'argent et de fraude fiscale.

En mai, les autorités françaises et allemandes ont également émis des mandats d'arrêt à son encontre, les notices rouges d'Interpol le déclarant recherché par les deux pays pour blanchiment d'argent.

En mars dernier, la France, l'Allemagne et le Luxembourg ont saisi des biens d'une valeur de 120 millions d'euros (135 millions de dollars) dans le cadre d'une enquête sur sa fortune.

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