L'approvisionnement de la Grèce via le gazoduc transadriatique (TAP) entraîne une contraction des importations de GNL
Paris / Lagazetteaz
Le début des livraisons de gaz à la Grèce via le gazoduc transadriatique (TAP) a enttraîné une contraction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) par le pays, en rapporte Lagazetteaz, citan S&P Global Platts.
Les approvisionnements en GNL de la Grèce au cours du premier trimestre de 2021 ont diminué de plus de la moitié par rapport à l'année précédente, en raison du début des livraisons par gazoduc via le Corridor gazier Sud et de la flambée des prix spot du GNL, qui a entraîné le détournement des cargaisons vers l'Asie.
Les importations de GNL de la Grèce ont totalisé 0,36 Gm3 d'équivalent gaz au premier trimestre, selon les données de S&P Global Platts Analytics, contre 0,97 Gm3 à la même période en 2020.
Les prix du GNL restent toutefois relativement élevés, ce qui rend compétitifs les approvisionnements en gaz par gazoduc en provenance de Russie, d'Azerbaïdjan et les réexportations de la Turquie.
En tant que section européenne du Corridor gazier Sud, le TAP a la capacité de transporter environ 10 milliards de mètres cubes de gaz par an (bcm/a) vers plusieurs marchés en Europe. Le gazoduc est également conçu avec la possibilité d'étendre sa capacité de débit jusqu'à 20 milliards de mètres cubes par an.
En tant que segment clé du Corridor gazier Sud, le TAP revêt une importance stratégique et économique pour l'Europe et est essentiel pour fournir un accès fiable à une nouvelle source de gaz naturel. Le TAP joue un rôle important dans le renforcement de la sécurité énergétique de l'Europe, la diversification de l'approvisionnement, ainsi que les objectifs de décarbonisation.
L'actionnariat du TAP est composé de BP (20%), de la SOCAR (20%), Snam (20%), Fluxys (19%), Enagás (16%) et Axpo (5%).