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Paris / La Gazette

Le président américain Joe Biden a révélé son intention d'expulser l'Ouganda, le Gabon, le Niger et la République centrafricaine d'un programme commercial spécial américano-africain.

Ces pays sont impliqués dans des "violations flagrantes" des droits de l'homme ou ne progressent pas vers un régime démocratique, a estimé le président américain.

Les États-Unis ont introduit la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa) en 2000.

Cette loi accorde aux pays d'Afrique subsaharienne éligibles un accès en franchise de droits aux États-Unis pour plus de 1 800 produits.

Le président Biden a souligné que le Niger et le Gabon - deux pays actuellement sous régime militaire après les coups d'État de cette année - ne sont pas éligibles à l'Agoa parce qu'ils "n'ont pas établi, ou ne font pas de progrès continus vers l'établissement de la protection du pluralisme politique et de l'État de droit".

Il a également précisé que le retrait de la RCA et de l'Ouganda du programme était dû aux "violations flagrantes des droits de l'homme internationalement reconnus" commises par leurs gouvernements.

En mai, le gouvernement américain a annoncé qu'il envisageait de retirer l'Ouganda de l'Agoa et d'introduire des sanctions contre ce pays après l'adoption d'une loi controversée contre l'homosexualité.

Cette loi, qui prévoit la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de certains actes homosexuels, a été critiquée dans le monde entier.

"Malgré un engagement intensif entre les États-Unis et la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l'Ouganda, ces pays n'ont pas répondu aux préoccupations des États-Unis concernant leur non-respect des critères d'éligibilité à l'Agoa", a évoqué lundi le président Biden dans une lettre adressée au président de la Chambre des représentants des États-Unis.

Il est à rappeler que le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont déjà été expulsés de l'Agoa à la suite de coups d'État militaires dans ces pays.