L'EX-GÉNÉRAL DE L'OTAN PETR PAVEL REMPORTE LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES TCHÈQUES
Paris / La Gazette
Petr Pavel, un général à la retraite, a remporté le second tour des élections présidentielles en République tchèque, avec plus de 57 % des suffrages exprimés.
Les partisans de Petr Pavel ont fait la fête samedi après-midi, lorsqu'ils ont réalisé que le général à la retraite, un héros décoré, devait l'emporter sur un ancien Premier ministre milliardaire au second et dernier tour de l'élection présidentielle en République tchèque.
Après le dépouillement des bulletins de 97 % des quelque 15 000 bureaux de vote par l'Office tchèque des statistiques, M. Pavel a obtenu 57,8 % des voix, contre 42,2 % pour M. Babis.
M. Pavel, 61 ans, est un ancien parachutiste, qui a été décoré par la France pour avoir sauvé la vie de plus de 50 soldats français pendant les guerres en ex-Yougoslavie dans les années 1990.
Il s'est hissé à la tête de l'état-major tchèque et a été président du comité militaire de l'alliance occidentale de l'OTAN pendant trois ans avant de prendre sa retraite en 2018.
Le vote, qui s'est tenu vendredi et samedi, est intervenu alors que la guerre de la Russie en Ukraine se profile.
M. Pavel a clairement indiqué aux journalistes qu'il souhaitait être « un président digne » pour la République tchèque, un État de 10,5 millions d'habitants membre de l'Union européenne et de l'OTAN. Mais, a-t-il ajouté : « Je ne vais pas lancer de promesses en l’air mais je décrirai la réalité telle qu’elle est ».
M. Pavel s'est engagé à maintenir son pays d'Europe centrale et orientale au sein de l'Union européenne et de l'OTAN et à continuer de soutenir pleinement l'Ukraine, déchirée par la guerre.
Il souhaite également l'adoption de l'euro, monnaie commune à tous les pays de la zone euro, une étape qui a été interrompue pendant des années.
M. Pavel a affronté Andrej Babis, l'ancien Premier ministre qui a occupé une place importante dans le paysage économique et politique du pays au cours de la dernière décennie.
M. Pavel remplacera le président controversé Milos Zeman, qui a cherché à étendre le pouvoir de la présidence depuis son élection il y a dix ans. Il avait nommé un gouvernement intérimaire non élu, qui n'a pas réussi à obtenir l'approbation du Parlement.
