DES CHERCHEURS AZERBAÏDJANAIS D'IRAN, VIVANT ACTUELLEMENT EN FRANCE, VISITENT LE KARABAKH
Paris / La Gazette
Des chercheurs azerbaïdjanais de Tabriz, qui travaillent dans le domaine de la protection des droits des Azerbaïdjanais iraniens et résident actuellement en France, ont visité le district d'Aghdam, libéré de l'occupation arménienne suite à la seconde guerre du Karabakh en 2020.
La présidente du Comité de protection des droits de l'homme de l'ARK (ƏRK), Zhala Chelebiani Tabrizli, et l'activiste des droits de l'homme, écrivain-chercheur Mashalla Rezmi, ont pris connaissance des conséquences du vandalisme arménien, des maisons détruites, ainsi que du processus de construction de nouvelles maisons résidentielles à plusieurs étages lancé par les autorités azerbaïdjanaises.
Ils ont ensuite visité le complexe « Imarat » de Panahali Khan, la tombe de Khurshudbanu Natavan, la mosquée Juma d'Aghdam et l'Allée des Martyrs.
Dans une interview avec l'agence de presse Trend, M. Rezmi a rappelé qu'il était venu en Azerbaïdjan pour un an en 1985. « Aujourd'hui, je n'en peux plus de voir ces endroits comme ça, en ruines. En même temps, je suis heureux que ces terres aient été libérées. »
« J'ai vu des endroits qui ont souffert de la guerre dans d'autres pays. Mais la situation au Karabakh est différente. Ici, ils [des arméniens] ont emporté les pierres, les fenêtres et les portes des maisons. Ils ont coupé les arbres et les ont emportés. Vous savez, ils comprenaient eux-mêmes qu'ils ne pouvaient pas rester ici pour toujours. Pour cette raison, ils ont pillé et pris tout ce qu'ils pouvaient emporté », a-t-il dit.
М. Ramzi, en tant qu'ancien membre de la révolution iranienne, a également commenté les processus qui se déroulent actuellement dans ce pays :
« J'ai moi-même joué un grand rôle dans la précédente révolution en Iran. A cette époque, j'étais l'un des leaders de la révolution à Tabriz. Si l'on compare la situation actuelle à celle de l'époque, je pense que ce sont les derniers jours du gouvernement islamique en Iran. Une nation qui descend dans la rue et qui affronte les balles sans crainte, c'est la même chose pour moi à l'époque. Cela me rappelle les événements. En d'autres termes, une protestation d'une nation sous cette forme, qui descend dans la rue, signifie la fin du gouvernement. Ce gouvernement est sous occupation depuis 43 ans. Nous avons également été contraints de quitter le pays et de devenir des immigrants », a-t-il poursuivi.
Aussi, Zhala Chelebiani Tabrizli a exhorté la communauté internationale de ne pas rester indifférente à toutes ces réalités. « Mon père pleurait chaque fois qu'il parlait du Karabakh. Quand nous étions enfants, nous ne comprenions pas vraiment toutes les atrocités. Maintenant, ayant tout vu de mes propres yeux, je comprends mieux la raison pour laquelle mon père pleurait. J'espère que les terres libérées seront bientôt restaurées, que les gens retourneront dans leurs lieux d'origine. Nous devons penser à un avenir merveilleux », a-t-elle déploré.
