Lagazette

"Le but de l'argumentation ne doit pas être la victoire, mais le progrès"

Joseph Joubert (1754-1824)

MACRON INFLEXIBLE SUR SA POLITIQUE DE FERMETÉ AU NIGER

29 Août 2023 19:23 (UTC+01:00)

"Si la France n'était pas intervenue, si nos militaires n'étaient pas tombés au champ d'honneur en Afrique, si (les opérations militaires) Serval puis Barkhane n'avaient pas été décidées, nous ne parlerions aujourd'hui ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger", a déclaré le président français devant les ambassadeurs français réunis à Paris pour leur conférence annuelle.

"Ces États n'existeraient plus aujourd'hui dans leurs limites territoriales", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que la France était intervenue contre les jihadistes à la demande de ces pays du Sahel.

Les militaires nigériens, qui se sont emparés du pouvoir à Niamey le 26 juillet, retiennent prisonnier depuis le président renversé Mohamed Bazoum. Et ils ont pris la France, l'ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée, alors que Paris réclame le retour à l'ordre constitutionnel et reste en contact avec le président Bazoum, élu en 2021.

Vendredi soir, la tension est montée d'un cran lorsque les militaires ont donné 48 heures à l'ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.

"La décision des putschistes d'expulser l'ambassadeur de France est une nouvelle provocation qui ne peut aucunement aider à trouver une solution diplomatique à la crise actuelle", a réagi lundi soir la porte-parole du service diplomatique de l'UE, Nabila Massrali. "L'Union européenne ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger", a-t-elle rappelé.

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