FIN DES NÉGOCIATIONS ENTRE INDUSTRIELS ET GRANDES SURFACES, DES HAUSSES DE PRIX EN VUE
Le 1er mars s'achèvent les négociations commerciales entre des grandes surfaces appelées par Emmanuel Macron à "participer à l'effort", et leurs fournisseurs de l'agro-industrie. Les discussions sont houleuses dans un contexte inflationniste qui fait craindre de nouvelles hausses de prix.
Le prix d'une majorité des produits vendus dans les grandes surfaces alimentaires, du leader E.Leclerc à Casino en passant par Carrefour, dépend des conditions d'achat négociées jusqu'à mercredi minuit par ces enseignes avec leurs fournisseurs industriels.
Elles sont libres du prix des denrées qu'elles vendent au consommateur, à condition de respecter une marge minimale de 10% prévue par la loi. Mais elles doivent négocier chaque année avec l'agro-industrie le prix et les conditions de vente, en yaourt, viande ou biscuits.
Leur intérêt est d'obtenir les meilleures conditions pour pouvoir être compétitifs sur leurs prix tout en protégeant leurs marges bénéficiaires. C'est d'autant plus crucial cette année que les coûts d'exploitation des magasins s'envolent, en particulier les factures d'électricité.
Sauf que les industriels, eux aussi, font face à une inflation de leurs coûts de production, des matières premières agricoles aux emballages, et demandent depuis des mois à la grande distribution de leur acheter leurs produits plus chers.
Au salon de l'Agriculture samedi, Emmanuel Macron a appelé les distributeurs à "participer à l'effort". "On ne peut pas demander un effort" aux agriculteurs, vu la hausse de l'énergie et des "intrants divers", a-t-il estimé, et les agro-industriels, "beaucoup de PME partout sur le territoire", "ont fait un effort considérable ces dernières années".