LE TAUX DE CHÔMAGE AU ROYAUME-UNI RESTE STABLE, L'INFLATION FRAPPE À NOUVEAU LES SALAIRES
Paris / La Gazette
Le chômage britannique est resté proche de son plus bas niveau historique, mais les salaires continuent d'être dépassés par une inflation galopante, selon des données officielles publiées mardi.
Le taux de chômage est resté inchangé à 3,7% au cours des trois mois se terminant fin décembre par rapport aux trois mois se terminant fin novembre, a indiqué l'Office des statistiques nationales (ONS).
Les salaires, hors primes, ont augmenté de 6,7 % au cours de la même période - mais ont reculé de 2,5 % si l'on tient compte de l'inflation.
« La rémunération globale ... continue d'être dépassée par la hausse des prix », a déclaré Darren Morgan, directeur des statistiques économiques de l'ONS.
Ces derniers mois, les grèves se sont multipliées dans toute la Grande-Bretagne - en particulier dans les secteurs de la communication, de l'éducation, des transports et de la santé - les travailleurs protestant contre des salaires qui ont baissé en valeur.
Au total, 843 000 journées de travail ont été perdues en raison de débrayages en décembre, soit le chiffre le plus élevé depuis novembre 2011, a ajouté l'ONS mardi.
Cette nouvelle intervient à la veille de la publication des données officielles sur l'inflation au Royaume-Uni pour le mois de janvier.
L'inflation avait légèrement ralenti à 10,5 % en décembre.
Toutefois, le taux reste proche du plus haut niveau depuis quatre décennies, propulsé par la flambée des factures d'énergie après l'invasion de l'Ukraine par le principal producteur de gaz, la Russie, il y a près d'un an.
L'économie britannique a évité de justesse la récession avec une croissance nulle au quatrième trimestre, selon des données récentes.
Mais le ministre des Finances, Jeremy Hunt, a prévenu que le pays n'était pas encore sorti d'affaire, notamment en ce qui concerne l'inflation.