Lagazette

"Le but de l'argumentation ne doit pas être la victoire, mais le progrès"

Joseph Joubert (1754-1824)

À LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS, LES RÉPUBLICAINS S'AFFRONTENT POUR DÉSIGNER LEUR CHEF

3 Janvier 2023 17:34 (UTC+01:00)

Les républicains prennent mardi 3 janvier le contrôle de la Chambre américaine des représentants, prêts à en découdre avec le président Joe Biden, mais doivent d'abord surmonter des dissensions dans leurs rangs autour de l'élection de leur chef. Les nouveaux membres du Congrès, élus lors des "midterms" de novembre, se réunissent à 12 h (17 h GMT) afin de prêter serment pour deux ans.

Pour la première fois depuis son investiture, Joe Biden devra composer avec un Parlement divisé : son parti démocrate a conservé le contrôle du Sénat, mais l'opposition républicaine a décroché une très mince majorité à la Chambre des représentants.

"Les Américains sont prêts pour un tournant après deux années calamiteuses sous la direction du parti unique démocrate", estiment les élus républicains, qui ont promis d'ouvrir une kyrielle d'investigations sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou le retrait américain d'Afghanistan.

Mais avant de lancer de telles hostilités, ils doivent s'accorder pour élire le président de la Chambre des représentants – ce qui n'a rien d'évident, tant les divisions au sein du parti sont fortes.

L'élection du "Speaker" – le troisième personnage le plus important de la politique américaine, après le président et le vice-président – aura lieu mardi dans l'hémicycle par un vote à la majorité simple.

Sept ans après sa première tentative, Kevin McCarthy, qui dirige depuis 2014 le groupe républicain à la chambre basse du Congrès, espère tenir sa revanche. Mais l'élu de Californie est fragilisé par la contre-performance des républicains aux élections de mi-mandat, la "vague géante" prédite par les conservateurs ne s'étant pas concrétisée.

Le parti ne dispose que de 222 sièges et il faudra 218 voix pour qu'il soit élu. Or un petit groupe d'élus très proches de Donald Trump a fait savoir qu'il poserait ses conditions avant de le soutenir : ils lui reprochent de ne pas défendre suffisamment l'ancien président. Trois d'entre eux ont même publiquement assuré qu'ils voteraient contre lui. "Kevin ne croit en rien, il n'a pas d'idéologie", a ainsi taclé Matt Gaetz, turbulent élu de Floride.

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