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"Le but de l'argumentation ne doit pas être la victoire, mais le progrès"

Joseph Joubert (1754-1824)

HAUT-KARABAKH : EN RUSSIE, L'ARMÉNIE ET L'AZERBAÏDJAN ACCEPTENT DE NE PAS "RECOURIR À LA FORCE"

1 Novembre 2022 22:11 (UTC+01:00)

Le président russe Vladimir Poutine a reçu, lundi, les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan pour des pourparlers autour de la question de l'enclave du Haut-Karabakh au moment où Moscou cherche à réaffirmer son influence dans la région.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont accepté de "ne pas recourir à la force" pour régler le conflit autour de l'enclave du Haut-Karabakh, à l'issue d'un sommet qui a réuni lundi 31 octobre, en Russie, leurs deux dirigeants et le président russe.

Bakou et Erevan "se sont mis d'accord pour ne pas recourir à la force", ainsi que pour "régler tous les litiges uniquement sur la base de la reconnaissance de la souveraineté mutuelle et de l'intégration territoriale", selon une déclaration commune adoptée à l'issue de ce sommet tripartite destiné à réaffirmer l'influence de Moscou dans le Caucase.

Ils ont également souligné "l'importance des préparatifs actifs à la conclusion d'un accord de la paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie afin d'assurer une paix durable et à long terme dans la région".

Accaparé depuis huit mois par son offensive contre l'Ukraine, qui a provoqué l'embarras des partenaires traditionnels de Moscou, Vladimir Poutine voulait, avec ce sommet, que la Russie retrouve son rôle traditionnel d'arbitre dans cette région instable, où les Occidentaux mènent leurs propres efforts de médiation.

Ce sommet était organisé à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, un mois après des affrontements frontaliers qui ont fait 286 morts. C'est le plus lourd bilan depuis une guerre en 2020 pour le contrôle du Nagorny-Karabakh, une région disputée entre ces deux ex-Républiques soviétiques depuis les années 1990.

"De notre avis commun, c'était une rencontre très utile qui a créé une très bonne ambiance pour d'éventuels futurs accords", a affirmé Vladimir Poutine. "Pour sa part, la Russie fera tout pour trouver un règlement définitif et exhaustif" du conflit au Nagorny-Karabakh, a-t-il assuré, ajoutant : "Il est dans l'intérêt de tous de normaliser les relations."

"Nous allons rester en contact et poursuivre le dialogue et la recherche des solutions nécessaires pour mettre un terme à ce conflit", a-t-il encore promis.

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