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Pour Erdogan, «les choses ont mal commencé» entre la Turquie et Biden

24 Septembre 2021 16:22 (UTC+01:00)
Pour Erdogan, «les choses ont mal commencé» entre la Turquie et Biden
Pour Erdogan, «les choses ont mal commencé» entre la Turquie et Biden

Paris / Lagazetteaz

Les relations avec le président américain Joe Biden « n'ont pas bien commencé », a déclaré jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan devant des médias turcs en évoquant les avions de combat F-35 dont son pays a été écarté.

« Mon souhait est d'avoir des relations amicales et pas hostiles (avec les États-Unis). Mais le cours des choses, entre deux alliés de l'OTAN, n'est pas actuellement de bon augure » a déploré M. Erdogan en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, selon l'agence étatique Anadolu. « J'ai bien travaillé avec (le président George W) Bush, le fils. J'ai bien travaillé avec M. (Barack) Obama et M. (Donald) Trump. Mais je ne peux pas dire qu'on ait bien commencé avec M. Biden », a-t-il insisté.

M. Erdogan est revenu notamment sur le dossier des avions de combat américains F-35, dont la Turquie avait commandé une centaine d'exemplaires avant d'en être écartée pour avoir acheté des missiles russes S-400. « Nous avons acheté les F-35, payé 1,400 milliard de dollars et les F-35 ne nous ont pas été livrés », a-t-il dit.

« Pour nous, l'affaire des (missiles russes) S-400 est réglée. Il n'est pas possible de faire marche arrière. Les États-Unis doivent bien le comprendre (...) Nous, en tant que Turquie, nous sommes honnêtes mais les États-Unis ne l'ont malheureusement pas été et ne le sont pas », a-t-il poursuivi. « Nous allons de l'avant (...) Nous frapperons à d'autres portes » : « La Turquie achète ce qu'il faut pour sa défense », a-t-il prévenu.

Par ailleurs, considérant la situation nouvelle en Afghanistan, créée par le retrait des forces américaines et l'arrivée des talibans au pouvoir, le chef de l'État turc a estimé que « ce sont les États-Unis qui doivent en payer le prix » en cas d'exode massif des Afghans. « Où vont aller ces réfugiés maintenant ? Il est impensable que la Turquie ouvre ses portes et les accepte. Ce n'est pas un corridor ouvert à tous », a-t-il martelé.

Recep Tayyip Erdogan fait régulièrement valoir que son pays de 84 millions d'habitants, accueille déjà cinq millions de migrants et de réfugiés, dont environ 3,7 millions en provenance de Syrie et jusqu'à 420.000 Afghans.

Source: L'Orient-Le Jour

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