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L'UNESCO devrait éviter de politiser la question de la protection du patrimoine culturel, selon le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères

22 Décembre 2020 14:13 (UTC+01:00)
L'UNESCO devrait éviter de politiser la question de la protection du patrimoine culturel, selon le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères
L'UNESCO devrait éviter de politiser la question de la protection du patrimoine culturel, selon le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères

Paris / Lagazetteaz

L'UNESCO doit remplir sa mission de manière indépendante et objective, et ne pas politiser la question de la protection du patrimoine culturel. La partie azerbaïdjanaise a toujours été attachée à la coopération avec l'UNESCO, ainsi qu'à la mise en œuvre des obligations découlant des conventions auxquelles elle a adhéré, et en particulier de ses obligations de protection du patrimoine culturel, ressort d'une déclaration publiée par le Ministère des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan.

« Depuis de nombreuses années, notre pays apporte une contribution importante aux activités de l'organisation en matière de restauration et de protection du patrimoine culturel, tant en Azerbaïdjan que dans le monde. La protection du patrimoine culturel en Azerbaïdjan est l'une des orientations importantes de la politique de l'État. L'accueil réussi de la dernière session du Comité du patrimoine mondial l'année dernière est un indicateur éclatant de l'importance que l'Azerbaïdjan attache à la protection du patrimoine culturel, ainsi que de la confiance des États membres envers l’Azerbaïdjan. La toute première publication de la « Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé », réalisée par l'UNESCO à l'initiative et avec le soutien de l'Azerbaïdjan, est un exemple éclatant de l'engagement de ce dernier envers les valeurs de l'UNESCO. Cependant, il est regrettable que l'UNESCO ait été indifférente aux appels de l'Azerbaïdjan à enquêter sur les crimes de guerre de l'Arménie, tels que la destruction, l'appropriation, l'altération de l'essence de notre patrimoine culturel pendant les 30 ans d'agression militaire de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan, le transport illégal de valeurs culturelles de nos terres pendant cette période, et le secrétariat de l'UNESCO n'a pas fait preuve de détermination en la matière », indique la déclaration.

« L'UNESCO a été informée à plusieurs reprises que l'Azerbaïdjan examine la proposition de l'organisation d'envoyer une mission dans la région du Haut-Karabagh et les régions avoisinantes de la République d'Azerbaïdjan. Il convient de noter qu'un certain nombre de facteurs, notamment la sécurité, les conditions météorologiques et le terrain difficile, doivent être pris en compte lors de l'organisation d'une mission de l'UNESCO dans la région pour évaluer les dommages causés à nos biens culturels. Comme on le sait, les territoires de l'Azerbaïdjan ont été minés par l'Arménie pendant l'occupation (depuis la déclaration du 10 novembre dernier sur la cessation des hostilités, 6 civils et 6 militaires ont été tués et 7 civils et 14 militaires ont été blessés par des mines terrestres) et lorsque l'armée arménienne s'est retirée de nos territoires occupés, elle a miné la zone autour des monuments historiques et culturels et a transformé la région en une zone dangereuse.

Le Ministère azerbaïdjanais de la Culture a lancé un suivi préliminaire du patrimoine culturel dans les terres azerbaïdjanaises libérées, et les résultats de ce premier suivi ont été officiellement soumis à l'UNESCO. Le rapport de suivi comprenait également des photos de la destruction de tous nos monuments religieux et culturels ainsi que de la profanation de nos mosquées dans les territoires autrefois occupés par l'Arménie. Nous espérons que l'UNESCO ne gardera pas le silence sur les crimes de guerre mentionnés dans ce rapport de suivi.

Nous estimons que l'UNESCO doit remplir sa mission de manière indépendante et objective et ne pas permettre que la question de la protection du patrimoine culturel soit politisée. De tels communiqués de presse de l'UNESCO ne correspondent pas à l'esprit de coopération entre l'Azerbaïdjan et l'UNESCO », lit-on dans la déclaration.

« L'Azerbaïdjan est ouvert à un dialogue constructif avec l'UNESCO pour discuter des détails de la mission et réitère sa volonté de coopérer avec l'UNESCO sur la base du respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'inviolabilité des frontières internationalement reconnues des États membres », a ajouté le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.

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