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Svante Cornell : La déclaration du Ministère allemand des Affaires étrangères concernant le rétablissement du régime de cessez-le-feu est le résultat d'une incompréhension de l'essence du conflit du Haut-Karabagh

9 Octobre 2020 11:45 (UTC+01:00)
Svante Cornell : La déclaration du Ministère allemand des Affaires étrangères concernant le rétablissement du régime de cessez-le-feu est le résultat d'une incompréhension de l'essence du conflit du Haut-Karabagh
Svante Cornell : La déclaration du Ministère allemand des Affaires étrangères concernant le rétablissement du régime de cessez-le-feu est le résultat d'une incompréhension de l'essence du conflit du Haut-Karabagh

Bakou / Lagazetteaz

La déclaration du ministre allemand des Affaires étrangères reflète l'attitude de la communauté internationale envers le conflit du Haut-Karabagh au cours des trente dernières années, a fait savoir Svante Cornell, directeur de la recherche à l'Institut de l’Asie centrale.

« La déclaration du ministre allemand des Affaires étrangères n'est pas surprenante, car elle reflète la position de la communauté internationale au cours des trente dernières années. Elle peut être résumée comme suit : le désir d'éviter les ennuis, et non de résoudre le conflit. En d'autres termes, pour « geler » ce conflit à nouveau », a déclaré M. Cornell.

« En fait, il me semble que cette déclaration manque d'une notion de situation et reflète une certaine incompréhension du conflit. La déclaration suggère qu'un cessez-le-feu présente des avantages pour les deux parties. Qu'on le veuille ou non, elle ne tient pas compte du fait que pour l'Azerbaïdjan, un cessez-le-feu immédiat signifie le retour à une situation d'occupation d'une partie de son territoire. Peut-être moins de territoire qu'auparavant, mais néanmoins », a ajouté M. Cornell.

Selon lui, en d'autres termes, du point de vue azerbaïdjanais, l'appel à un cessez-le-feu immédiat seulement équivaut à un appel à la poursuite de l'occupation du territoire azerbaïdjanais.

« Et donc, à moins qu'il n'y ait une justification militaire forte pour accepter un cessez-le-feu, l'idée d'un cessez-le-feu ne serait pas suffisamment attrayante pour que l'Azerbaïdjan l'accepte - à moins qu'elle n'inclue également un engagement de la communauté internationale à trouver une solution au conflit qui conduirait à la fin de l'occupation des territoires de l'Azerbaïdjan », a-t-il arssuré.

« Un tel engagement aurait dû exister depuis longtemps et aurait permis d'éviter la guerre à laquelle nous assistons aujourd'hui. Au moins, ces hostilités devraient conduire à l'émergence d'un tel engagement », a poursuivi M. Cornell.

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