Elin Suleymanov, Ambassadeur d'Azerbaïdjan aux États-Unis : Les provocations de l'Arménie sapent les perspectives réelles du processus de paix
Bakou / Lagazetteaz
Les récentes actions et déclarations de l'Arménie violent clairement le format actuel des négociations et sapent les perspectives réelles du processus de paix.
Comme le rapporte Lagazetteaz, c'est ce qui ressort d'un article de l'ambassadeur d'Azerbaïdjan aux États-Unis, Elin Suleymanov, publié par l'agence de presse américaine Newsmax.
L'article souligne que les dernières hostilités entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan survenues en juillet ont eu lieu pendant le pic de la pandémie de coronavirus, à un moment où de nombreux pays se concentraient sur la santé et la sécurité sociale de leurs citoyens.
« Bien que l'Arménie connaisse elle-même une crise épidémiologique liée au coronavirus, cela ne l'a pas empêchée d'attaquer l'Azerbaïdjan en direction de la région de Tovuz, à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.
Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan reste une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans la vaste région eurasienne. L'occupation illégale de 20 % du territoire internationalement reconnu de l'Azerbaïdjan et le nettoyage ethnique effectué par l'Arménie ont provoqué une grave crise humanitaire, à la suite de laquelle un million de citoyens sont devenus des déplacés internes.
Aujourd'hui, 30 ans plus tard,ces personnes déplacées internes vivent toujours en exil, incapables de retourner dans leurs terres natales.
Malgré quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de nombreux autres documents internationaux exigeant le retrait immédiat des troupes arméniennes des territoires occupés de l'Azerbaïdjan, l'Arménie ignore les principes du droit international et les efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis.
En dépit de son indépendance formelle, l’Arménie n’a jamais accédé à sa pleine souveraineté en raison de conflits persistants avec les pays voisins et de sa dépendance extérieure. Ses frontières sont contrôlées par des gardes-frontières russes, une base militaire étrangère se trouve sur son territoire et elle a un contrôle minimal sur son économie.
Aujourd'hui, l'Arménie, dépourvue de valeur stratégique, incapable de prendre des mesures en faveur de l'intégration et du développement, est l'un des derniers fragments de l’ex-Union soviétique. La société arménienne continue également à être confrontée à des problèmes, tels que l'antisémitisme, la coopération avec les nazis et les liens avec des groupes terroristes au Moyen-Orient.
L'Arménie, qui connaît un niveau élevé d'émigration, a récemment été reconnue comme le pays le plus maléfique du monde. Dans certains cas, cette colère se manifeste à l'extérieur du pays.
Récemment, la police de Los Angeles a lancé une enquête criminelle sur une attaque agressive des radicaux arméniens contre un petit groupe d'Azerbaïdjanais se rassemblant lors d'une manifestation de soutien devant le Consulat général d'Azerbaïdjan à Los Angeles.
Un simple coup d'œil sur la carte montre que les conséquences de l'approche militariste irresponsable de l'Arménie sont beaucoup plus larges.
La région du Caucase du Sud est l'un des territoires stratégiques les plus importants au monde, composé de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Géorgie. À titre d'exemple, l'Azerbaïdjan est le seul pays au monde à avoir une frontière commune avec la Russie et l'Iran, alors que l'Israël est un ami et un partenaire important.
En plus, l'Azerbaïdjan est un lien inestimable entre l'Europe et l'Asie et sa capitale, Bakou, est un point de départ pour l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). C'est un oléoduc qui répond à 40 % de la demande annuelle de pétrole d'Israël et qui apparaît dans le film de James Bond « Le monde ne suffit pas ». Par ailleurs, le Corridor gazier Sud, qui part de l'Azerbaïdjan, relie la Géorgie, la Turquie, la Grèce, l'Albanie et l'Italie. Ces gazoducs ainsi que les lignes ferroviaires, reliant l'Asie à l'Europe, le couloir aérien utilisé pour les vols de l'OTAN vers l'Afghanistan, passent à proximité de la zone de l'Azerbaïdjan, qui avait été récemment attaquée par l'Arménie.
L'Arménie, qui ne contribue pas au développement et à la coopération, essaie de rester à l'ordre du jour, menaçant une fois de plus les infrastructures énergétiques d'importance mondiale et la sécurité régionale. Les forces arméniennes attaquent une zone située à 15 miles du Corridor gazier Sud, qui sera lancé dans quelques mois.
En attaquant la frontière internationale, loin de la ligne de contact, l'Arménie a compté sur le soutien de ses alliés au sein de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (O.T.S.C.). Cependant, la tentative de l'Arménie de créer un nouveau foyer de guerre a échoué et l'OTSC a rejeté la demande de soutien de l'Arménie parce qu'il était évident qui avait commencé ces hostilités.
Si les dirigeants arméniens répondaient à l'appel lancé par le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo en faveur des négociations de paix et menaient des négociations de fond avec l'Azerbaïdjan, cela assurerait un avenir meilleur au peuple arménien et une paix durable dans toute la région du Caucase du Sud. Au contraire, en menaçant des éléments importants de l'architecture de la prospérité et de la sécurité de la région, l'Arménie s'est montrée une fois de plus destructrice », lit-on dans l'artile
La version anglaise de ce texte est disponible ici.
