Rufiz Hafizoglu, rédacteur en chef adjoint de l'agence de presse Trend : l'Azerbaïdjan détruit le mythe de « l'invincible diaspora arménienne »
Bakou / Lagazetteaz
La capitale du Liban, Beyrouth fabuleux - autrefois connue sous le nom de « Paris du monde arabe » - connaît des temps difficiles depuis le milieu du siècle dernier. La guerre civile, les contradictions politiques et religieuses ont empêché pendant de nombreuses années ce petit pays avec une culture très riche de se développer.
« Celui qui gouverne le Liban, ou plutôt Beyrouth, gouverne le Moyen-Orient » n'est pas sans raison que les gens disent dans ce pays. En effet, non seulement les intérêts de la Syrie et des voisins d'Israël, mais aussi ceux de la Turquie, de la Russie, des États-Unis et d'autres pays occidentaux se sont affrontés historiquement au Liban.
En attendant, comme nous le savons, le chaos politique, les affrontements militaires et les guerres civiles constituent souvent un terrain fertile pour l'épanouissement des organisations terroristes. Ainsi, l'une d'entre elles - l'odieuse ASALA - a été créée en 1975 à Beyrouth pendant la guerre civile par l'Arménien libanais Akob Akobyan, qui s'est impliqué dans les opérations des forces armés palestiniens au début des années 70.
Le Liban, en tant que pays arabe, est membre de l'Organisation de coopération islamique. Et il serait logique d'attendre de la part de ce pays un soutien inconditionnel à Bakou dans la question du conflit arméno-azerbaïdjanais. Mais, malheureusement, les autorités libanaises n'ont pas encore apporté à l'Azerbaïdjan le soutien politique dont il a tant besoin. Une seule fois, l'ancien Premier ministre libanais, Saad al-Hariri, a déclaré que son pays était en faveur d'une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh. La raison principale de ce comportement paradoxal est sans aucun doute du fait de l'influence de la communauté arménienne et du lobby arménien sur les autorités libanaises.
Néanmoins, malgré ce cours politique incorrect de Beyrouth officiel, les Libanais simples en ont vraiment marre des fictions des Arméniens, qui se positionnent comme une « nation qui souffre depuis longtemps».
Comme nous le savons, le 4 août, une forte explosion s'est produite dans le port de Beyrouth, qui a fait des centaines de morts et plus de quatre mille bléssés. Le monde entier a été choqué par ce tragique incident. Selon une version, cette explosion a été causée par 2 700 tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans des entrepôts portuaires. En relation avec cette tragédie, les dirigeants du monde entier ont exprimé leurs condoléances au Président libanais.
Le Président de la République d'Azerbaïdjan, M.Ilham Aliyev, a également adréssé une lettre de condoléances au Président du Liban, Michel Aoun, exprimant la solidarité du peuple azerbaïdjanais avec le peuple libanais. « La République d'Azerbaïdjan fournira à la République libanaise amie une aide financière pour éliminer les conséquences de cette tragédie », indique la lettre du chef de l'État azerbaïdjanais.
Le même jour, le Premier ministre azerbaïdjanais, Ali Asadov, a signé un décret pour fournir une aide financière au Liban.
Selon ce décret, compte tenu du besoin d'aide humanitaire du Liban pour éliminer les conséquences de l’explosion survenue à Beyrouth, le Ministère des Affaires étrangères de la République d'Azerbaïdjan se voit allouer l'équivalent d'un million de dollars américains provenant du fonds de réserve prévu dans le budget d'État de l'Azerbaïdjan pour 2020 en vue de fournir une aide financière à ce pays.
Le Ministère azerbaïdjanais des Finances a été chargé d'assurer le paiement de ces fonds alloués conformément à la procédure pertinente. Ce décret est entré en vigueur à compter de la date de signature.
En d'autres termes, alors que les Chefs d'autres États, y compris l'Arménie prétendument favorable au Liban, faisaient des déclarations de routine, l'Azerbaïdjan, représenté par le Président M.Ilham Aliyev, a agi généreusement et avec beaucoup d'humanité.
Sans aucun doute, le peuple libanais comprend très bien que le fait de changer d'avatar sur les réseaux sociaux en signe de solidarité avec les victimes, comme l'ont fait certains dirigeants politiques et représentants de la communauté arménienne dans ce pays, ne guérira pas les blessés et n'enlèvera pas la douleur sincère des familles et proches des victimes. Ce n'est pas pour rien qu'on dit que c'est dans le besoin qu'on reconnaît ses vrais amis
Ainsi, après avoir apporté une aide financière nécessaire et opportune au Liban, Bakou officiel a montré une fois de plus au monde à quel point le peuple et l’État azerbaïdjanais défendent les valeurs universelles.
Il ne fait aucun doute que ce geste de l'Azerbaïdjan laissera une trace indélébile dans le cœur des Libanais, détruisant ainsi le mythe de l'attitude fraternelle des Arméniens envers le peuple libanais et ouvrira les yeux aux Libanais sur leur véritable ami.
Rufiz Hafizoglu, rédacteur en chef adjoint de l'agence de presse internationale Trend
Twitter: @rhafizoglu
