BRUXELLES : L'UKRAINE DOIT FAIRE PARTIE DE L'UE
Paris / La Gazette
Vladimir Poutine ne s'attendait sûrement pas à une telle résistance de l'Ukraine. Un président courageux, une population armée et déterminée. L'épisode de l'île aux serpents, pour tragique qu'il soit, restera dans les annales de la guerre, et le "Navire russe, allez vous faire f...." est désormais aussi célèbre que le M..... de Cambronne. Quand aux 13 soldats explosés par l'énorme croiseur russe, ne sont pas seulement devenus des héros, ils ont montré le visage hideux de l'agresseur, qu'aucune justification ne peut désormais absoudre.
Le "Blitzkrieg" de Poutine est désormais un échec. Mais le Président russe aura au moins réussi une chose : mobiliser le monde, et l'Europe en particulier, contre lui.
Dimanche 28 février, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a soutenu sans ambages une adhésion « à terme » de Kiev au bloc européen.
"Il y a un sentiment d'appartenance. Ils font partie de nous, et nous souhaitons qu’ils nous rejoignent ", a indiqué Ursula von der Leyen lors d’un entretien accordé à Euronews quelques heures après l’annonce de la décision des 27 de financer l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine. De son côté, Volodimir Zelenski a demandé à l’UE une adhésion immédiate de l’Ukraine, dans le cadre d’une nouvelle procédure spéciale.
L'Union Européenne a prévu de consacrer 450 millions d’euros à la fourniture d’armes à l’Ukraine et 50 millions d’euros supplémentaires pour d’autres livraisons, notamment médicales.
Les uns après les autres, les pays de l'Union Europenne se rallient aux sanctions contre la Russie et au soutien à l'Ukraine, même les plus réticents, comme l'Allemagne, qui a dû se résoudre à plier devant la détermination du peuple allemand. La Suisse vient de décider de s'associer à "l'intégralité" des sanctions économiques, y compris le gel des avoirs du Président et de ses oligarques. Une décision chargée de symbole, quand on connaît la sensibilité helvétique à propos de tout ce qui touche à la banque.
On attend maintenant de connaître l'attitude de la Hongrie, réputée proche de Moscou, mais dont le soutien commence à être mis à mal par l'entêtement de la Russie.