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BANQUE MONDIALE : UN PARTENARIAT AVEC L'AZERBAÏDJAN (Interview exclusive avec la Directrice de la BM Sarah Michael)

11 Février 2022 13:22 (UTC+01:00)
BANQUE MONDIALE  : UN PARTENARIAT AVEC L'AZERBAÏDJAN (Interview exclusive avec la Directrice de la BM Sarah Michael)
BANQUE MONDIALE : UN PARTENARIAT AVEC L'AZERBAÏDJAN (Interview exclusive avec la Directrice de la BM Sarah Michael)

Paris / La Gazette

La Banque mondiale (BM) est sur le point de lancer le processus de préparation de la nouvelle stratégie de partenariat pour l'Azerbaïdjan, a déclaré Sarah Michael, directrice nationale de la BM pour l'Azerbaïdjan, dans une interview exclusive avec La Gazette.

« Nous avons notre stratégie actuelle, qui date d'environ 5 à 6 ans. Le monde est aujourd'hui très différent de ce qu'il était il y a 5 ou 6 ans, notamment après la pandémie de COVID-19. Nous venons de lancer le processus d'élaboration de notre nouvelle stratégie. Il y a plusieurs étapes, nous essayons d'analyser ce que nous considérons comme les meilleures opportunités pour l'Azerbaïdjan de continuer à croître et à se développer. Nous examinons ce sur quoi d'autres partenaires travaillent avec le gouvernement, nous examinons les priorités du gouvernement et nous sommes dans la position unique d'avoir la nouvelle vision Azerbaïdjan 2030 pour guider notre stratégie. Nous nous appuierons sur la stratégie gouvernementale à venir, la nouvelle stratégie nationale de développement socio-économique qui sera bientôt publiée, et nous construirons notre nouvelle stratégie sur la base de ces cinq priorités nationales. Je ne peux pas encore dire ce que contiendra exactement la stratégie, mais nous pensons qu'elle sera très bien construite sur la base de la vision 203 », a-t-elle dit.

Mme Michael a noté que la Banque mondiale soutient des projets tels que la transition vers l'énergie verte, la diversification économique et d'autres priorités gouvernementales, qui comprennent le soutien au secteur privé, aux petites et moyennes entreprises, à l'esprit d'entreprise, à la création d'emplois, le soutien au capital humain et la garantie d'une main-d'œuvre moderne et innovante dans le pays, la protection de l'environnement, les opportunités de croissance verte et d'autres projets qui sont conformes aux priorités du gouvernement.

« Ce sera donc une année passionnante pour nous, car nous discuterons non seulement avec nos partenaires gouvernementaux, mais aussi avec la population azerbaïdjanaise, afin d'en savoir plus sur ce sur quoi elle souhaite que la Banque mondiale se concentre », a ajouté la directrice nationale.

Projet de marché de l'électricité en Azerbaïdjan

Parlant de l'avancement du projet de création d'un marché de l'électricité performant en Azerbaïdjan, Mme Michael a souligné que le secteur de l'énergie est un secteur dans lequel la Banque mondiale est vraiment fière d'avoir été partenaire de l'Azerbaïdjan depuis de nombreuses années.

« Le marché mondial de l'énergie est en pleine effervescence en ce moment. Nous travaillons avec le gouvernement pour étudier les moyens de maximiser l'efficacité et l'efficience du marché de l'électricité dans le pays, pour assurer une fiabilité maximale, une rentabilité afin d'organiser le meilleur accès pour les consommateurs d'électricité, qu'il s'agisse des ménages, des écoles, des entreprises. Ainsi, nous essayons d'utiliser l'expérience globale dont nous disposons et les leçons que le monde apprend dans le contexte de divers marchés du secteur de l'énergie pour aider l'Azerbaïdjan à poursuivre le développement de son marché de l'électricité, à examiner les options permettant d'assurer une plus grande participation du secteur privé à ce processus et à construire un marché de l'électricité efficace et viable à l'avenir », a-t-elle expliqué.

Elle a noté que la Banque mondiale apprécie le fort engagement du gouvernement azerbaïdjanais à développer le secteur des énergies renouvelables.

« Il est remarquable qu'un pays dont l'histoire est si riche en matière de pétrole et de gaz et d'innovation dans le secteur pétrolier soit si fermement engagé à devenir un leader mondial dans le développement des énergies renouvelables. Nous sommes ravis de travailler avec le gouvernement azerbaïdjanais par l'intermédiaire de la Société financière internationale (SFI), qui fait partie du Groupe de la Banque mondiale, afin d'explorer les possibilités offertes par le potentiel éolien offshore. Ces travaux complètent de manière plus générale de nombreuses autres initiatives du gouvernement en matière d'énergies renouvelables, notamment le potentiel éolien terrestre et l'énergie solaire », a-t-elle indiqué.

Mme Michael a ajouté que, dans le domaine de l'énergie éolienne offshore, la Banque mondiale souhaite aider l'Azerbaïdjan à évaluer les différentes opportunités, les investissements, les perspectives qui pourraient intéresser le gouvernement, et l'aider à tirer parti de ces opportunités : « Nous pensons que cela aura non seulement un impact immédiat sur la consommation d'énergie ici en Azerbaïdjan, mais qu'il y aurait également un énorme potentiel à terme pour que l'Azerbaïdjan devienne un exportateur d'énergie renouvelable propre. »

Domaines prioritaires pour le financement

« Nous sommes toujours prêts à répondre aux demandes du gouvernement. Nous sommes actuellement en train d'élaborer notre nouvelle stratégie de partenariat. Une partie de ce processus consistera à déterminer exactement les secteurs sur lesquels le gouvernement souhaite que nous nous concentrions », a précisé la directrice nationale de la BM pour l'Azerbaïdjan.

Selon elle, l'Azerbaïdjan a établi des partenariats solides avec de nombreuses agences de développement, chacune offrant quelque chose d'unique.

« La Banque mondiale peut proposer des projets basés sur l'innovation et l'expertise mondiales, des projets multisectoriels qui rassemblent différents aspects du développement. Nous nous concentrons également beaucoup sur les nouvelles approches, qui sont très avancées en termes de numérique, de technologies intelligentes et de croissance verte. Nous réitérons notre engagement ferme en faveur du développement du capital humain. En particulier, à la lumière des priorités du gouvernement, les questions liées à la diversification économique, à l'emploi, à l'éducation, à la santé - ce sont tous des secteurs dans lesquels nous serions très heureux de nous engager », a poursuivi Mme Michael.

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